Larmes de flics

(par Olivier Marchal)
Violences contre les policiers (20 000 blessés et 26 morts par an)

Aujourd’hui c’est la fête des mamans.

Un dimanche gris. Mais c’est quand même la fête des mamans. Les enfants ont préparé leur spectacle. Mon fils de onze ans a récité son joli poème avant de rejoindre ses potes sur sa PS4. Et moi, j’ai terminé de siroter mon verre de DIPLOMATICO sur ma terrasse balayée par le vent nauséabond qui secoue cette triste ville de PARIS depuis quelque temps. En regrettant ces dernières semaines de confinement obligatoire pendant lesquelles j’avais oublié à quel point le monde appartenait aux cons et aux donneurs de leçons. J’étais bien, moi, tout seul, dans ma forêt des Landes. A regarder les chevreuils traîner sous mes fenêtres dans la brume du matin. A écrire mon scénario face à des rangées de pins silencieux et nobles. A taper la discute avec le boucher, le poissonnier, la boulangère et les gendarmes du coin sous le soleil amical de cette belle région du sud -ouest …

Et puis, je suis rentré à PARIS.

Boulot oblige. Un film à terminer. Mes enfants qui me manquaient. Bref, la vraie vie qui reprenait. J’ai retrouvé le bruit, la crasse, les rues dégueulasses, les gens qui gueulent, qui insultent, qui ont déjà tout oublié. On nous avait pourtant dit (les bobos des émissions branchées et les experts à deux balles) que le monde allait être meilleur après le confinement. Que la meute allait prendre conscience que la vie ce n’était pas ce qui était avant mais ce qui allait arriver. Et ben, manque de bol, c’est raté !

Les cons sont encore plus cons, Paris est encore plus triste et les flics sont devenus des nazis chasseurs de noirs et d’arabes dont il faut se méfier à chaque coin de rue …

Moi, je rêvais d’être flic depuis tout petit. Je voulais ressembler à Delon, Belmondo, Ventura, Claude Brasseur et tant d’autres. A tous ces flics de cinoche qui roulaient des mécaniques en sauvant des vies et en protégeant les autres. J’ai essayé d’être comme ça. Je pense y être un petit peu arrivé. J’ai surtout travaillé avec des mecs qui n’étaient que ça. Des types ordinaires avec des salaires de merde au service des citoyens.

Des types qui continuent aujourd’hui à faire leur job dans des conditions lamentables. Et qui se heurtent à une horde de petits marquis qui hurlent à la mort du fond de leurs appartements bourgeois des arrondissements les plus huppés de la capitale. Qui se permettent de juger. De condamner. Sans savoir. Qui ne connaissent rien à la violence, à l’odeur du sang et de la mort. Qui n’ont jamais vu un flic pleurer devant le cadavre d’un enfant de quatre ans tués à coups de fer à repasser ou d’un nourrisson violé par son beau-père et qui dégueule ses intestins par son anus.

C’est aussi ça, un flic, mesdames et messieurs les artistes qui vomissaient ceux que vous acclamiez il y a encore quelque temps parce qu’ils avaient risqué ou donné leurs vies pour protéger vos vies de citoyens privilégiés du terrorisme. Oui, il y a des flics qui ne méritent pas de pitié. Oui, il y a des flics qui se comportent parfois de façon pitoyable.
Mais combien sont-ils ? Si peu, si vous saviez …. Ceux là, méritent d’être jugés. Et durement.Les autres ne méritent pas l’amalgame. Ils ne méritent que notre reconnaissance.Et nos applaudissements …

Et moi, ceux-là, je les aime !
Olivier Marchal.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.